Le groupe des lycéens de la section théâtre  vous propose une adaptation du Richard III de William Shakespeare.

samedi 22 février à 20h30 à la Passerelle

ouverture des portes à 20h15  –  entrée gratuite.

 Petite interview de notre nouvelle animatrice, Elodie Muselle.

Elodie, pour ton premier spectacle avec l’Amicale, tu as choisi de mettre en scène une adaptation du Richard III de Shakespeare. Parle-nous de cette pièce.

–        Richard III, c‘est un monstre… dans tous les sens du terme : un monstre de texte, impressionnant, poétique, fascinant, du grand, très grand William Shakespeare  dont nous fêtons le bicentenaire cette année. Un monstre de personnage, sans doute un des pires méchants de l’histoire du théâtre : monstrueusement laid et difforme, affreusement immoral et sanguinaire. On ne fait pas plus simple comme intrigue : c’est l’histoire d’un homme qui est prêt à tout pour accéder au pouvoir. A tout, y compris aux pires trahisons, aux pires complots, aux pires crimes. Ce qu’il veut, c’est la couronne d’Angleterre. Ce n’est pas plus compliqué que ça. Mais il n’est que le frère cadet du Roi, et le Roi est en vie, et son frère héritier est en vie, et ses neveux héritiers sont en vie. Mais il veut la couronne, et rien ne l’en détournera. Je vous invite à venir voir à quel point il la veut cette couronne !

Tu as grandi à Lentilly avant de partir à Lyon pour tes études. Qu’est-ce qui t’a amenée au théâtre ?

–        En classe de seconde, j’ai assisté à mon premier spectacle de théâtre, qui m’a bouleversée : Le Dernier Caravansérail, du Théâtre du Soleil. Je ne savais pas trop ce qu’était le théâtre à ce moment-là, et je n’imaginais pas qu’il pouvait avoir cette force de résonance, qu’il pouvait m’amener à réfléchir, sur moi et sur le monde, qu’il pouvait me toucher, m’émouvoir, me raconter une histoire, m’offrir des images.Alors j’ai commencé à m’aventurer dans l’univers théâtral : en lisant, beaucoup, en allant voir des dizaines de spectacles, en suivant des enseignements théoriques et pratiques en parallèle de mes études littéraires. Et puis j’ai décidé de me lancer : en jeu, en écriture, en mise en scène, à travers ma compagnie, la Cie Le Coracle.

Ce que j’aime, c’est la recherche et le défi : retraduire des grands textes de la littérature anglaise, réécrire des mythes, confronter sur scène une écriture antique et une écriture contemporaine, adapter des romans pour la scène, osciller dans une même forme entre scènes travaillées et improvisation. Mon dernier défi en date -et pas des moindres- je l’ai proposé à mes lycéens : monter en six mois à peine un texte monumental du répertoire théâtral : Richard III de William Shakespeare, où ils sont tous tout le temps en scène, où ils jouent tous un peu tous les personnages, où ils chantent tous un peu. Quatorze jeunes comédiens pour un ‘Richard III quarante cinq minutes chrono’.